Retour aux articles

Retour sur la semaine des primeurs des vins de Bordeaux07 avril 2015
Actualités - par Benoit Chavanne

vins primeurs bordeaux

Acheter en primeur, ou ‘Wine Futures’ comme le disent si bien nos amis britanniques, me donne toujours un peu l’impression de parier sur une course de chevaux. Un numéro qui a l’air robuste, à l’œil vif, va-t-il vraiment se montrer endurant sur la durée ? Puis-je faire confiance à ce jockey pour placer mon argent ?

J’extrapole bien entendu, loin de moi l’idée de m’attirer des problèmes à comparer nos chers critiques/vendeurs/vignerons à des cavaliers professionnels. Quoique, j’en connais beaucoup dotés d’un très bon sens de l’humour.

Mais revenons à nos moutons, ou chevaux, peut-être plus appropriés dans cette situation. Une semaine après le lancement des primeurs à Bordeaux, voici quelques lignes pour vous éclairer sur ce rendez-vous annuel dont vous avez sûrement entendu parler.

Première étape avant tout chose, bien faire la différence entre vin primeur, un vin jeune destiné à une consommation dans les mois suivant sa récolte tel que le beaujolais nouveau, et les vins dits ‘en primeur’, qui ne sont autres que des grands crus mis à la vente en avant-première alors qu’ils sont encore en cours d’élevage, c’est-à-dire pas encore en bouteille. Pour l’acheteur, il s’agira donc d’acheter à l’aveugle (seuls les critiques sont autorisés à goûter les vins pendant la fameuse semaine des primeurs) des vins livrés 18 à 24 mois plus tard, dans l’espoir d’y gagner une plus-value pouvant aller de 10 à 30% du prix d’achat en primeur, voire plus dans certains cas.

L’occasion de s’offrir des crus bordelais à prix corrects, mais aussi de s’adonner quelque peu aux frissons de la spéculation. Bien que cette tradition vieille de 40 ans ait attisé la méfiance des acheteurs après l’année passée, où l’on a vu des prix hauts pour une qualité laissant bien souvent à désirer.

Acquiérir de grands noms à l’aveugle mais à petits prix ou attendre pour acheter un millésime plus ancien, prêt à déguster et sans risque sur son évolution ?

Vous l’aurez compris, cette semaine met beaucoup d’amateurs et de professionnels en émoi. D’autant plus qu’elle s’est faite cette année sans la participation du critique renommé Robert Parker, fondateur du Wine Advocate, qui confiera pour la première fois les rennes à son collaborateur depuis 2006, le Britannique Neil Martin.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire l’article suivant de 2011, qui je pense, saura peut-être vous convaincre, ou non, de vous laisser séduire par le plaisir du gain…Ou du vin : http://www.dico-du-vin.com/p/primeur-vente-en-primeur-bordeaux/

Une chose est sûre à mon goût et au-delà de toute aspect financier, c’est avant tout l’occasion pour des dégustations et des dîners dans des endroits somptueux, chais, châteaux, caves qui comblent à coup sur le plaisir des yeux !


Les commentaires sont désactivés.