On boit quoi avec…des copains ?
C’est drôle, le vin, c’est un peu comme les habits. La tenue du dimanche, celle du rendez vous de boulot, celle pour les copains… La cuisine, bien sûr, suit un peu la même pente. On ne sert pas aux copains de passage à l’improviste les mêmes plats qu’au Réveillon, c’est évident. Mais ça me semble moins prononcé.
Et quand on parle du « vin des copains », on comprend bien de quoi il retourne: un vin de plaisir, facile, qu’on peut boire à grandes goulées ponctuées de grands éclats de rire. Un vin avec lequel on ne s’embarrasse pas. Voilà.
Mais à y bien réfléchir, on sous entend plein de choses, sans doutes plus confusément: que c’est un vin facile, c’est à dire pas cher, qui n’appelle pas trop d’exigences, qu’on va pouvoir servir sans compter… Bref, il est l’image de l’opulence joviale, de la fête, de la fête entre copains.
On comprend immédiatement que ce n’est pas le vin qu’on servira le jour de la rencontre des beaux parents, pour un dîner amoureux ou pour remercier un apporteur d’affaires. Et tout le monde le conçoit.
Pourtant il y a des vins qui ont l’air de vins de copains, ou plutôt qui n’ont pas que l’air de vins de copains, mais qui pourtant ne dépareillent pas lors des grandes occasions. Abordables et immédiatement séducteurs, ils allient cependant complexité et finesse. La table des grands ne leur fait pas peur.
Je pense au Poulsard du Jura ( Côtes du Jura Domaine Rolet), au Gamay des Côtes Roannaises ( Domaine du Fontenay) ou au Bergeron (Chignin Bergeron Domaine Quenard). Et à bien d’autres évidemment… Certains copains sont capables de beaucoup.