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On boit quoi avec…de la salade ?04 avril 2014
On boit quoi ? - par Benoit Chavanne

salade

La salade verte, sous son air placide et innocent, est au cœur de violences insoupçonnées…

Sa lente et longue lutte de jeunesse contre limaces, escargots et autres prédateurs rampants, débouche sur une vie d’adulte d’une complexité absolue: comment marier cette pauvre salade ? Que boire avec elle, quel vin pour l’accompagner?

Le grand responsable de cet opprobre infamant, c’est le vinaigre, figure ultime de l’acide…

La salade, bien que croquante, rafraîchissante et revigorante, entretient une liaison charnelle coupable avec le grand ennemi du vin: le vinaigre (pour le grand public) ou acide acétique (pour les polices du goût). Il est l’ennemi numéro 1 du vin, l’équivalent du loup pour les chevreaux de nos contines…

D’ailleurs, vous propose t on souvent de la salade au restaurant ?

Et pourtant c’est bon. J’aime les romaines fermes et souples, les scaroles croquantes de fraîcheur, les frisées taquines et les laitues amples et douces… Et j’aime l’instant de la salade, annonciatrice de fromage, et même souvent sa complice.

Alors, la solution ? Elles sont diverses: stopper momentanément les allers retours du verre de vin à la bouche le temps de la salade, et préserver les arômes du vins tout en profitant de sa salade (une espèce de trou normand végétal…) ! Ou bien assouplir, arrondir l’acidité du vinaigre, par le choix de vinaigre plus doux au palais ( balsamique, aromatisé aux fruits) et/ou en mêlant des ingrédients à la salade verte qui absorberont l’acidité, comme du blanc de poulet, ou bien des lamelles de canard (magrets) ou encore du jambon persillé. Pour une ambiance marine, il suffit de choisir des supions, du thon cru, crevettes ou même des St Jacques…

Mais une chose est certaine: n’arrêter ni la salade, ni le vin…peut-être même privilégier un blanc vif à dominante de sauvignon, comme un Bordeaux entre deux mers.


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