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Le vin peut-il guérir les maux ?16 septembre 2014
Actualités - par Benoit Chavanne

vin santé

Outre Pasteur qui déclarait en son temps ‘Le vin est le breuvage le plus sain et le plus hygiénique qui soit’, de nombreuses générations ont longtemps érigé le nectar de la vigne au rang d’alicament, capable de soigner maux du corps et de l’esprit.

L’histoire ne date pas d’hier. La plus vieille inscription en vantant les vertus a été découverte dans une tombe égyptienne qui remonterait à quatre mille ans avant J-C.

La Grèce Antique en son temps avait déjà développé un usage médicinal du vin. Hippocrate le disait lui même « une fièvre avec le pouls petit est guérie par du vin qui donne de la plénitude au pouls. » « Boire du vin pur dissipe la faim ». « L’anxiété, le bâillement, le frisson, on les dissipe en buvant du vin mêlé avec partie égale d’eau. ». Ce vin cependant, était encore très éloigné de son cousin contemporain. Mélangé à du miel et des épices, le nectar se buvait dans l’année, voire 2 ou 3 ans plus tard pour les meilleurs.

In Vino Sanitas ? Un traité médical indien du VIe siècle avant Jésus-Christ décrit le vin comme ‘tonifiant de l’esprit et du corps, antidote à l’insomnie, à la mélancolie et à la fatigue*.’

Durant la première guerre mondiale, le vin, destiné d’abord aux gradés, se démocratise pour devenir le lot quotidien de tous les soldats. Un changement encouragé par les vignerons du Midi, qui offrent plus de 200,000 hectolitres de vin à l’armée après l’abondante récolte de 1914. Le pinard, comme il se dit, donne du cœur à l’ouvrage.

La guerre passe, la croyance reste. De nombreuses études contemporaines mettent en lumière les bienfaits de ce breuvage sur la santé de nos pairs. Une étude espagnole déclare qu’un verre de vin par jour réduirait fortement la dépression. Le New York Times révèle que le resvératrol, un polyphénol présent dans la peau du raisin, inhiberait l’action d’agents qui favorisent la cancérisation, information qui concerne surtout les vins rouges qui en concentrent le plus grand taux. Le risque de cancer du sein, de la prostate, de l’estomac et du colon diminuerait ainsi de manière significative chez les buveurs réguliers.

Une étude de l’École de santé publique de Harvard montre que le risque de maladie cardiaque chute de 45 % à 25 % chez les sujets consommant un à deux verres de vin par jour. L’universite britannique de Reading certifie que boire 2 à 3 coupes de champagne par semaine protégerait la mémoire et aiderait à se protéger des maladies neuro-dégénératives, comme la maladie d’Alzheimer.

D’ailleurs, en France, on trinque en prononçant le mot santé ! Ne serait-ce pas un signe ? Ne qualifie t’on pas d’ailleurs les amateurs de plaisirs de la vie de bons vivants ? Raison de plus pour déboucher une bouteille de cet excellent millésime.

Mais restons raisonnable cependant, prudence est mère de sûreté. On essaye de respecter autant que ce peut ce petit précepte de la consommation consciencieuse : 2 à 3 verres de vin par jour pour un homme 1 à 2 pour une femme.

Et l’on devrait continuer à lever son verre encore longtemps.

*Extrait de l’ouvrage: Boire sans grossir, sans excès…Et sans nuire à sa santé de Laure Gasparotto


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