Comment fabrique t-on du rosé ?
Le rosé est sans conteste un des vins les plus controversés en France, à tort le plus souvent, car il fait l’objet d’importantes réglementations au même titre que les rouges et blancs. Pourtant, si l’on en croit l’histoire, ce serait un des plus vieux vins existants, avec une culture initiée par les grecs il y a près de 26 siècles ! Et c’est à Marseille qu’auraient été implantées les premières vignes, donnant ainsi naissance à la culture du vin dont la couleur était alors beaucoup plus claire que nos nectars actuels. Une tendance remise à l’ordre du jour avec des rosés aux nuances subtiles allant parfois jusqu’au rose pâle, presque blanc.
Mais le rosé, qu’est-ce que c’est, et comment est-il fabriqué ?
Saignée, pressurage, macération, kézako ? Réponse en image avec le schéma ci-dessous :
Pour les rosés de saignée, le vigneron va laisser le jus extraire la couleur contenue dans la pellicule du raisin pendant une très courte période de macération. La difficulté ici est de ne pas laisser le raisin cuver trop longtemps afin de ne pas obtenir des goûts de vin rouge. Au bout de quelques heures, on effectue la ponction de saignée en retirant une partie du jus de la cave, extraite de sous le marc c’est-à-dire de la couche de peaux flottantes sur le moût. Le rosé de saignée à tendance à donner un vin épais, vineux, avec une couleur plus prononcée et un potentiel de garde supérieur.
Rosé gris, œil de perdrix, saumon, framboise, groseille…Pourquoi existe-t-il tant de couleurs de rosé différentes ?
Ici, tout repose sur le travail du vigneron et sur le temps que la peau du raisin aura passé au contact de la pulpe ! Une étape qui vient avant la fermentation, et n’influence donc pas le taux d’alcool du vin ! A savoir, un rosé clair n’est pas pour autant moins alcoolisé…
Et pour en découvrir plus sur les nuances de ce vin qui sonne souvent l’arrivée des beaux jours, le centre de recherche du rosé (oui, ça existe et c’est en Provence !) mets à disposition de jolies palettes de couleurs ici : http://www.centredurose.fr/fr/infos-techniques/nuancier-des-vins-roses.html
L’idéal, maintenant que vous en connaissez tous les secrets de fabrication, est de se laisser séduire par ce joli nectar aux milles nuances. Côteaux d’Aix, tavel, rosé du Languedoc…Apprenez à déceler ses différences pour mieux en savourer les subtilités !