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Un verre avec Philippe Siebert, propriétaire en Côtes de Gascogne04 mars 2014
Actualités - par Benoit Chavanne

Philippe Siebert

Pourquoi le vin, Philippe ?

Moi petit garçon je jouais au tracteur dans la cuisine de mes grands-parents.
Moi enfant je faisais pousser des lentilles sur du coton.
Moi adolescent je labourais les terrains de rugby.
Moi jeune homme je découvre de nouveaux horizons.
Moi adulte je suis vigneron.
La boucle est bouclée.

Les deux pieds dans la terre, les deux mains sur le volant du tracteur, la tête à imaginer mes vins.

Pourquoi les Côtes de Gascogne ?

On cherche parfois son chez soi sans le savoir. Au bout du chemin le Domaine du Have nous est apparu comme une évidence à l’automne 2004. 46 hectares de vignes, de prés, de bois entourant une magnifique maison du XVIIIème siècle en plein cœur du Bas-Armagnac en Gascogne.  10 ans plus tard, le Domaine du Have propose des vins de qualité en Côtes de Gascogne. Petits rendements et travail traditionnel dans le chai sont les clés d’une originalité reconnue par nos clients cavistes et restaurateurs. Nous aimons faire voyager nos vins. Les confronter à des goûts et exigences moins formatés nous font réfléchir et évoluer.

La modernité s’accompagne bien de la tradition. Nous avons relancé en 2005 la production d’Armagnac sur le Domaine et nous proposons depuis 2013 un produit d’exception : un Bas Armagnac Single cask 100% Ugni blanc.

Racé et soyeux à la fois , à l’image du Domaine.

Les médias sociaux se développent, également chez les vignerons: juste une mode ou un véritable axe de développement ?

Je ne crois pas que cela soit une mode. Pas plus que pour le reste des acteurs économiques. Les vignerons, et les agriculteurs en général, sont très au fait des nouvelles technologies. Nos métiers ont beaucoup changé ces dernières années. Etre « connecté » est vrai pour la communication externe mais également interne (gestion des parcelles, des cuves, etc).
Pour autant doit on parler d’axe de développement ? Je le pense car dans un monde ultra connecté et très réactif, nous devons avoir les outils capables de répondre rapidement aux demandes, commentaires, etc.
Les média sociaux aujourd’hui en sont bien entendu des outils majeurs. Toutefois, leur grande volatilité (Facebook est il ringard aujourd’hui chez les jeunes ? Mais qui est jeune ?) conduit à un problème de développement. Investir massivement est trop coûteux et souvent dépassé lorsque réalisé… investir peu apporte t-il quelque chose ? La conclusion est que les médias sociaux sont une part indispensable, mais à articuler avec une communication plus traditionnelle (dégustations, rencontres).

L’oenotourisme: une véritable occasion de présenter le vignoble aux touristes ou une simple forme différente d’hébergement ?

Clairement l’oenotourisme est devenu la tarte à la crème de la communication des instances viticole. Une sorte de Graal …Bien entendu, il y a 2 sortes (et plus sans doute) d’oenotourisme. Les vignerons qui ont une capacité d’hébergement et les autres.

L’hébergement est un plus qui nécessite aussi en contre partie d’avoir plus à proposer. Il ne suffit plus d’avoir un espace de dégustation et de belles vignes. Le Domaine devient en lui-même l’objet du séjour. Le vigneron devient un peu un tour operator. Au Domaine du Have nous proposons la Table d’Hôtes (produits du Domaine, produits locaux, etc) C’est un vrai plus car le visiteur est fixé sur le Domaine. Vous lui faites déguster les vins, etc.

C’est une logistique plus lourde mais plus gratifiante. Un vrai contact se noue avec l’hôte. Le lien reste la clé.

Philippe Siebert
Domaine du Have
32370 Ste Christie d’Armagnac
http://www.domaineduhave.fr

Domaine viticole du Havre


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