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Rencontre avec Jacques Genin, artisan du plaisir gourmand28 avril 2015
Actualités - par Benoit Chavanne

jacques genin

Partenaire de notre dernier événement qui mêlait grands crus de chocolat et de vin la semaine dernière, Jacques Genin est un artiste qui méritait bien un article sur le blog.

Irrésistible, divin, génial, les épithètes ne suffisent pas pour qualifier « l’artisan du plaisir » qu’il est devenu dans l’esprit populo-gourmand.

Pourtant rien ne prédestinait ce natif des Vosges, autodidacte en cuisine, à détrôner les grands noms de chocolatiers parisiens.

Agé de 12 ans, il devient apprenti dans un abattoir afin d’échapper à une situation familiale oppressante, avant de monter à Paris comme beaucoup d’ambitieux venus tenter leur chance dans les métiers de bouche leur créativité en étendard. Après de rudes débuts en tant que serveur dans des brasseries, jalonnés de rencontres inspirantes, Jacques ouvrira deux restaurants avant de tomber dans le milieu de l’or noir en 1992 en intégrant la Maison du Chocolat. Le nouveau chef pâtissier y apprend les bases du métier auprès d’illustres ainés mais frustré car limité dans ses créations, il se met au défi d’ouvrir son propre laboratoire dans le 15e arrondissement. Il y confectionnera palets, nougats, rochers et autres douceurs pour le compte d’étoilés télégéniques tels que Camdeborde, Piège, Fréchon.

Mais le rebelle dans l’âme tel qu’il se décrit, voulant aller plus loin dans ses expérimentations, décide d’ouvrir en 2009 sa propre boutique-laboratoire, la sobrement nommée « Chocolaterie de Jacques Genin » dans le Marais, près de République. Le décor épuré, sauvage et réfléchi, fait ainsi écho à son exécution culinaire, qui dans une présentation sobre et classique, étonne toujours par la justesse et la sublimation du goût escompté. Faisant initialement office de pâtisserie-chocolaterie, l’adresse, devenue plus exclusive, ne vend plus que sur commande ses desserts et chocolats mais continue de proposer une sélection de ses classiques dans son espace salon de thé.

Au choix, le mille-feuille vanille monté minute, le Paris-Brest, élu meilleur de Paris, ou la tarte au citron vert meringuée qui a fait défaillir plus d’un connaisseur grâce à sa pâte sablée au beurre salé.

Un artiste du goût, challengeur multi-facettes devant l’éternel et partenaire du dernier événement privé Hubris alliant grands crus en bouteille et grands crus chocolatés le 21 avril dernier à Paris.Une belle association qui a donné naissance à un mariage de saveurs détonantes et inspirées. Une rencontre entre épicuriens, et la promesse de goûter aux dernières combinaisons magiques le plaisir du vin et le talent d’un maître chocolatier hors du commun, qui ne cloisonne aucun aspect de la gastronomie mais qui revendique son art, complet et magistral.

Retrouvez plus d’informations sur les derniers événements Hubris ici

chocolatier genin

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