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Bulles, champagnes et crémants08 avril 2014
L'oeil de Benoît - par Benoit Chavanne

champagne

 

Chacun se le dit inconsciemment, les bulles sont synonymes de fêtes. Elles traduisent la légèreté, l’insouciance et le plaisir d’un instant dont on veut profiter. Ce sont d’ailleurs les vins à bulles, qui avec les vins rosés, dopent la consommation des vins français. Parmi les bulles, règnent en maîtres incontestés les vins de Champagne. Et à l’étranger, on se les arrache.

Pour la petite histoire, Dom Pérignon n’a pas inventé le Champagne comme on le dit souvent, mais a pérennisé son caractère effervescent. Alors que les bulles caractéristiques des vins de cette région étaient considérées comme un défaut, ce moine cellérier à l’Abbaye de Haut-Villiers les mit en avant comme une qualité de ce vin. Ce fut lui également qui généralisa la pratique des assemblages de différents vins de Champagne pour définir la typicité d’une Cuvée.

Dans les faits, le Champagne Brut, voire ultra brut, se consomme par exemple plus facilement en apéritif qu’au dessert, avec lequel on préfèrera un demi sec. Le champagne rosé, seul vin français autorisé à tirer sa couleur d’un mélange de champagne (donc blanc) avec un vin rouge (pinot noir de champagne), convient très bien avec une selle d’agneau rôtie aux herbes.

Et les autres bulles ?

Il convient en effet de le reconnaître, les Français ont tendance à considérer les autres vins à bulles, appelés techniquement et légalement Vins Effervescents, comme des vins de qualité moindre. Je pense que la réalité est beaucoup plus complexe, et mérite d’être envisagée sereinement.

Crémants, Clairette, Blanquettes, Gaillac, Vouvray, Montlouis…Ces vins délicieux qui moussent également sont trop souvent injustement rabaissés au rang de sous-champagne, ce qui est une hérésie me semble-t-il. Ils sont multiples, et présentent de grandes richesses et diversités aromatiques. J’adore le Crémant du Jura de chez Jean Macle, issu des cépages Savagnin et Chardonnay en blanc, et du Trousseau et Poulsard en rouge, comme j’aime boire un Crémant d’Alsace avec des gougères. Le sud-Ouest me séduit aussi avec ses vins de Gaillac, vinifiés en méthode traditionnelle ou gaillacoise (sans addition de liqueur de tirage), qui s’appuie sur la finesse du cépage Mauzac. Les bulles sont fines et souples, et les arômes rappellent le pamplemousse et la verveine.

Et si vous deviez encore avoir des doutes, la Loire, notamment la Touraine, propose des Vouvray, issus du Chenin ou du Pineau de Loire, allant du sec au moelleux. Un Vouvray sec Domaine des Aubussières avec une pissaladière ? Moi, je trouve ça fabuleux, et je vous invite à faire de même.

PS : Pour celles (pardon messieurs) qui souhaiteraient en savoir plus sur les secrets des fines bulles, l’Atelier Hubris organise un cours de dégustation au féminin ‘spécial champagne’ le vendredi 18 avril. Plus d’informations ici .


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